Quatrième album en vingt ans, Glo concrétise l’idée de l’orfèvrerie pop, poussée à son plus haut niveau de perfectionnisme par le multi-instrumentiste Manuel Bienvenu, auteur de cette énigmatique maxime, qui sonne comme le préambule idéal à ce disque, traversé par autant de mystères que d’évidences.
Elaboré en dehors des codes de l’industrie, Glo est une comète artisanale, enregistrée avec des instruments empruntés ou conçus parfois à la maison avec la rigueur imaginative de ces gens qui savent associer science et génie. Sans aucune préoccupation des standards, mais avec la seule présence du résultat comme objectif et une discipline de la production forgée dans des situations allant des plus luxueuses aux plus artisanales, l’album s’est enregistré à grand renfort de claviers, synthés ou samplers rarissimes, toujours choisis pour leur sonorité unique.
Dans un souci d’efficacité, la musique se crée pour elle- même, avec un mot d’ordre sous forme de défi technique : compenser le peu de moyens par une utilisation la plus intelligente possible de l’oreille. Le traitement particulier de la voix répond d’ailleurs à ces exigences : mettre un point focal sur l’échafaudage musical et non sur le chant, qui reste volontairement discret, presque évanescent, comme au second plan d’une entreprise qui le dépasse et le transcende.
De la part de son auditeur, l’album réclame une forme de liberté, celle d’être un peu libre- écouteur, comme on disait libre-penseur, sans pour autant forcer son oreille au pied de biche sous prétexte de parvenir à ses fins. On entre dans Glo par de multiples portes. Le pop-maniaque érudit y entendra des réminiscences de Robert Wyatt, Jacques Thollot, David Sylvian, Brian Eno ou Fred Frith. Le néophyte se surprendra à se laisser simplement bercer par la suavité des nappes sonores et l’étrange hypnotisme de ces couplets au charme aussi étonnamment familier que parfaitement inédit.
Sans rien sacrifier à la démarche qui fait la part belle à la meilleure forme d’indépendance et d’autonomie artistique, les chansons sont là dans une production ambitieuse qui vous attrape de ses griffes, hirsutes et caressantes à la fois. D’une étoffe sonore très acoustique (jusque dans l’utilisation des – omniprésents- synthétiseurs), où chaque instrument, bien tangible et réel, a été scrupuleusement choisi pour le son qu’il produit, l’album sonne pourtant comme une expérimentation aux limites de l’univers électronique, échafaudage complexe et riche de structures qui s’enchevêtrent en un édifice pop hors catégories.
Un grand disque en suspension, une expérience qui ne ressemble à aucune autre. Et vous prendra par la main vers les territoires encore trop peu explorés de la musique.
« Glo est un aquarium musical peuplé d’algues inattendues, traversé de courants chauds, où le tympan va volontiers nager »
– Telerama
« Cinq ans d’attente c’est long surtout après un album aussi réussi que le mémorable Amanuma de 2015 dans lequel on pouvait trouver une musique pop sans âge, raffinée à souhait, pleine de surprises et de références. Avec GLO, Manuel Bienvenu poursuit dans cette idée de faire une pop d’orfèvrerie poussée à son plus haut niveau de perfectionnisme. Et l’on peut dire que la mission est largement réussie (…) »
– Benzine Mag
« Un disque où chaque seconde oblige avec élégance et chaleur à réinitialiser la façon dont nos oreilles écoutent la musique. Une autre idée du confort d’écoute propre à la pop. Un nouvel espace sonore d’un autre genre, signé Manuel Bienvenu. »
– Magic
« Mais qui donc peut bien être cet énigmatique Manuel Bienvenu qui vient, à disques très comptés depuis une quinzaine d’années, hanter nos platines pour y faire chanter sa musique singulière ? (…) Glo est un disque qui n’appartient qu’à lui-même, une partition luxuriante qu’on peut écouter sans fin. Un plaisir, dans l’acception la plus sensuelle du mot. Dans ces conditions, on se moque bien de savoir quelle en est la part de jazz ou de quelque autre source d’inspiration. On parle de musique, un point c’est tout ! »
– Citizen Jazz
« Manuel Bienvenu continue de nous impressionner. Puisant son inspiration auprès de Robert Wyatt et de Brian Eno, le musicien multi-instrumentiste nous en fait voir de toutes les couleurs avec des compositions audacieuses telles que « Camouflage » qui ouvre le bal mais bien encore « Passing Shot » et « Cream and Chrome » multipliant les champs du possible.
GLO est un disque de pop artisanale où toutes les influences sont distillées pour nous déstabiliser. Que ce soit sur « Subnova » ou encore sur « Rio Amazonas », Manuel Bienvenu déborde d’imaginations avec cette fusion entre l’analogique et le synthétique afin de penser la musique de manière intellectuelle »
« « Glo » est ainsi la pierre supplémentaire d’une œuvre remarquable, et essentielle à bien des égards. La musique de Manuel Bienvenu est aussi libre et personnelle que possible, se jouant des étiquettes. Elle est construite, méticuleusement, pour entraîner l’oreille, dans tous les sens du terme. Pour apprendre, littéralement, à écouter, et pour s’évader ensuite.
La stupéfiante construction des chansons dessine des abstractions de toute beauté, des paysages sonores dans lesquels on se promène, de plus en plus émerveillé au fur et à mesure que l’on s’y enfonce. Luxuriant et cohérent tout à la fois, « Glo » ne cesse de fasciner, au fil de son écoute et de la découverte de ses milles détails et arrangements.
Sans conteste un album majeur, dont l’existence est salvatrice, un pur réconfort, qui rend à la musique sa fonction la plus belle. »
« Il est incontestable qu’il y a un vrai travail derrière tout cela qui nous éloigne heureusement de nos tourments et inquiétudes actuels. »
« Les adeptes des métaphores ont pour habitude de qualifier ce type de chose en termes d’OVNI musical, le genre de cadeau qui vous tombe du ciel sans prévenir, la divine surprise qui vous percute illico. Cette fois-ci, le concepteur peut se vanter de vingt ans de service pour seulement, si j’ose dire, un quatrième album posé, il y a peu, sur les platines défricheuses de talents. Glo de Manuel Bienvenu m’a donc profondément perturbé, de manière positive. Bien que le pitch annonçait déjà une sensation alléchante, sortie des sentiers battus, je ne m’attendais surement pas à fondre pour cette œuvre aux tiroirs multiples. Les codes ici explosent pour mieux titiller nos oreilles, s’agglutinant alors dans une sorte de magma sonore où le surnaturel s’orne d’une parure sur mesure.(…) Qu’il est si bon de tomber à la renverse ! »
« Manuel Bienvenu habite depuis ses débuts, poétiquement et subtilement un monde musical. Un monde hors du temps, hors des modes, qui ne connaît aucune cartographie. Un monde organique, érudit, dense et riche où un soin méticuleux est apporté à l’écriture.
Deux axes principaux se dégagent et s’entremêlent dans ce Glo : le travail sur les timbres d’une part, les dynamiques et la forme d’autre part.(…) Magnifique »
– Froggy’s Delight
« Manuel Bienvenu est de ces démiurges qui savent comment créer un monde accueillant nos âmes l’espace de quelques dizaines de minutes pour leur apporter le réconfort et la beauté dont elles ont bien besoin »
– À découvrir absolument