Echappé des montagnes clermontoises et des aventures en trio, qui lui ont valu les honneurs de Kütu Folk puis Talitres, Olivier Perez s’avance désormais en quartet au sein de Garciaphone. Entouré par Matthieu Lopez (Matt Low), Zacharie Boissau (Zak Laughed) et Clément Chevrier (The Delano Orchestra) l’orfèvre folk n’en déploie pas moins une énergie qui puise dans l’intime et le fragile. Ici, c’est le sens du détail, le goût du réglage fin, qui fait dévier une chanson de son écrin apparemment classique vers les cimes d’une pop acoustique qui déploie des trésors de profondeur et de richesse.
De son périple aux États-Unis, parcourus de long en large, une guitare sur le dos, Olivier Perez n’a pas seulement rapporté les souvenirs de ses prestigieux modèles (Grandaddy, Mark Linkous, Elliot Smith) ; il s’est forgé une identité sonore propre, nourrie autant de grands espaces que d’une perpétuelle volonté d’ailleurs. De solitude, de mélancolie, il est question dans ses chansons, mais sans jamais sombrer dans la tristesse. Avec Dreameater, troisième album marqué par le désir de retrouver ses rêves, au sens littéral du terme, Garciaphone semble avoir exaucé les nôtres. Ses chansons avancent dans notre monde comme les rêves dans la nuit.
Un filet de lumière dans l’obscurité.