
oh do we
Nouveau quinquennat, nouvel album, nouvelle énergie. L’érudit de la pop teintée de jazz (ou réciproquement) échafaude, avec la fièvre du créateur et la patience du philosophe, les paysages sonores d’un univers plein de vie, celle qu’il a au Japon notamment, retranscrite sur bande avec un rare sens du détail.
“oh do we”, comme l’indique son titre, est un album ouvert. Cette question, sans majuscule ni point d’interrogation, est un hommage à cette part de la culture anglaise où s’entremêlent humour, poésie, ironie et lyrisme. Trois mots de deux lettres qui rebondissent comme des balles, se jouent l’un de l’autre, n’exprimant rien de décidé, n’affirmant rien de clair, mais prônant toutefois la certitude d’une oeuvre raffinée.
Dans la digne lignée de ses prédécesseurs (“Ananuma” et “Glo” – 2015, 2020), “oh do we” développe un univers harmonique fort où l’euphonie domine la mélodie. Le méthodique orfèvre laisse alors place à l’impressionniste, ce créateur qui saisit les espaces, les couleurs, les lumières et qui, d’une kyrielle d’informations aux airs divergents, crée un paysage singulier. Oserait-on dire… complet ?
Du tournoyant “Dark Polychrome” au complexe “Nureta Bara” (que l’on peut traduire par « La Rose détrempée » – écrit par sa fille à l’âge de 13 ans), en passant par le familier “Here Comes”, reprise du groupe Binoculars, Manuel Bienvenu vogue du clair à l’obscur, du vide au plein, du lisse au rugueux. La plastique de la musique ne semble plus avoir de secret pour lui. Mais il ne suffit pas de regarder un Monet de près. Un pas en arrière pour voir le paysage de “oh do we” ; deux pour que se dresse le triptyque entamé avec “Ananuma” en 2015. Le maître du temps a fait son oeuvre.
Cette peinture auditive s’est faite en compagnie d’habitués (Jean- Michel Pirès, Thierry Chompré, Théo Girard… déjà sur les précédents albums) et d’autres figures profondément liées à la carrière de Manuel Bienvenu (Peggy Courchay, Tomoko Yoshino, Mmm)…
Finalement, “oh do we” est un album de sens où les harmonies se regardent et se touchent plus qu’elles ne s’écoutent. Et quand il nous semble avoir saisi le tableau dans son ensemble, les réponses conduisent à de nouvelles questions. oh…
« Glo est un aquarium musical peuplé d’algues inattendues, traversé de courants chauds, où le tympan va volontiers nager »
– Telerama
« Cinq ans d’attente c’est long surtout après un album aussi réussi que le mémorable Amanuma de 2015 dans lequel on pouvait trouver une musique pop sans âge, raffinée à souhait, pleine de surprises et de références. Avec GLO, Manuel Bienvenu poursuit dans cette idée de faire une pop d’orfèvrerie poussée à son plus haut niveau de perfectionnisme. Et l’on peut dire que la mission est largement réussie (…) »
– Benzine Mag
« Un disque où chaque seconde oblige avec élégance et chaleur à réinitialiser la façon dont nos oreilles écoutent la musique. Une autre idée du confort d’écoute propre à la pop. Un nouvel espace sonore d’un autre genre, signé Manuel Bienvenu. »
– Magic
« Mais qui donc peut bien être cet énigmatique Manuel Bienvenu qui vient, à disques très comptés depuis une quinzaine d’années, hanter nos platines pour y faire chanter sa musique singulière ? (…) Glo est un disque qui n’appartient qu’à lui-même, une partition luxuriante qu’on peut écouter sans fin. Un plaisir, dans l’acception la plus sensuelle du mot. Dans ces conditions, on se moque bien de savoir quelle en est la part de jazz ou de quelque autre source d’inspiration. On parle de musique, un point c’est tout ! »
– Citizen Jazz
« Manuel Bienvenu continue de nous impressionner. Puisant son inspiration auprès de Robert Wyatt et de Brian Eno, le musicien multi-instrumentiste nous en fait voir de toutes les couleurs avec des compositions audacieuses telles que « Camouflage » qui ouvre le bal mais bien encore « Passing Shot » et « Cream and Chrome » multipliant les champs du possible.
GLO est un disque de pop artisanale où toutes les influences sont distillées pour nous déstabiliser. Que ce soit sur « Subnova » ou encore sur « Rio Amazonas », Manuel Bienvenu déborde d’imaginations avec cette fusion entre l’analogique et le synthétique afin de penser la musique de manière intellectuelle »
« « Glo » est ainsi la pierre supplémentaire d’une œuvre remarquable, et essentielle à bien des égards. La musique de Manuel Bienvenu est aussi libre et personnelle que possible, se jouant des étiquettes. Elle est construite, méticuleusement, pour entraîner l’oreille, dans tous les sens du terme. Pour apprendre, littéralement, à écouter, et pour s’évader ensuite.
La stupéfiante construction des chansons dessine des abstractions de toute beauté, des paysages sonores dans lesquels on se promène, de plus en plus émerveillé au fur et à mesure que l’on s’y enfonce. Luxuriant et cohérent tout à la fois, « Glo » ne cesse de fasciner, au fil de son écoute et de la découverte de ses milles détails et arrangements.
Sans conteste un album majeur, dont l’existence est salvatrice, un pur réconfort, qui rend à la musique sa fonction la plus belle. »
« Il est incontestable qu’il y a un vrai travail derrière tout cela qui nous éloigne heureusement de nos tourments et inquiétudes actuels. »
« Les adeptes des métaphores ont pour habitude de qualifier ce type de chose en termes d’OVNI musical, le genre de cadeau qui vous tombe du ciel sans prévenir, la divine surprise qui vous percute illico. Cette fois-ci, le concepteur peut se vanter de vingt ans de service pour seulement, si j’ose dire, un quatrième album posé, il y a peu, sur les platines défricheuses de talents. Glo de Manuel Bienvenu m’a donc profondément perturbé, de manière positive. Bien que le pitch annonçait déjà une sensation alléchante, sortie des sentiers battus, je ne m’attendais surement pas à fondre pour cette œuvre aux tiroirs multiples. Les codes ici explosent pour mieux titiller nos oreilles, s’agglutinant alors dans une sorte de magma sonore où le surnaturel s’orne d’une parure sur mesure.(…) Qu’il est si bon de tomber à la renverse ! »
« Manuel Bienvenu habite depuis ses débuts, poétiquement et subtilement un monde musical. Un monde hors du temps, hors des modes, qui ne connaît aucune cartographie. Un monde organique, érudit, dense et riche où un soin méticuleux est apporté à l’écriture.
Deux axes principaux se dégagent et s’entremêlent dans ce Glo : le travail sur les timbres d’une part, les dynamiques et la forme d’autre part.(…) Magnifique »
– Froggy’s Delight
« Manuel Bienvenu est de ces démiurges qui savent comment créer un monde accueillant nos âmes l’espace de quelques dizaines de minutes pour leur apporter le réconfort et la beauté dont elles ont bien besoin »
– À découvrir absolument