« J’ai un souvenir très précis de la première fois où j’ai entendu Fontaine Wallace. »
Microcultures Records inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie d’articles : « L’équipe et ses disques ». Margot, notre très chère administratrice depuis six ans maintenant, ouvre le bal et se confie sur son lien particulier avec Fontaine Wallace, dont le deuxième album est paru le mois dernier (14/05). Coup d’oeil dans le rétroviseur.
« À l’époque, j’avais décidé d’organiser ma vie entre la France et les Andes boliviennes. Je télétravaillais à longue distance (c’est peu dire !) et découvrais au matin le bouillon d’échanges d’une journée déjà bien entamée pour l’équipe parisienne de Microcultures. On est en septembre 2016, entre deux voyages, quand un mystérieux cercle de chercheurs d’architecte nous adresse ses démos par mail. De la pop en français, chez Microcultures ? Mon enthousiasme est à son comble ! Tout de suite, ces titres et ces voix m’ont paru familiers.
Etonnamment, cet album à venir, je le trouvais aussi joyeux…
Joyeux ? Regard interloqué de Jean-Charles lors d’une escale à Poitiers où Microcultures a récemment emménagé… Aurais-je seulement écouté les paroles ? Je ré-écoute le disque avec une attention particulière à la lettre. Et c’est le même entrain, le même enthousiasme qu’il éveille chez moi. Je trouve cet album réconfortant. Je l’écoute pour me consoler : pour les échecs, les peines, les déceptions et les désillusions. Pendant quatre ans, le disque m’apporte un étonnant réconfort.
Au printemps 2020, les Fontaine Wallace reviennent avec un Projet qui annonce… que la consolation n’aura pas lieu ! Il parle d’autres pertes, d’autres désenchantements. Et pourtant, ce qui m’accroche immédiatement, c’est d’abord l’ironie jamais cinglante des paroles, la chaleur des chœurs, le rythme de la batterie, l’indéfinissable énergie qui se dégage de cette musique que je n’arrive décidément pas à trouver triste.
En 2021 encore, j’écoute les Fontaine Wallace le cœur haut, et presque léger. Et je n’ai pas le projet d’arrêter prochainement. »
© Photo : Fanny Béguery
© Graphisme : Emeric Guemas