Vous l’avez sûrement vu passer sur vos réseaux, dans vos écouteurs, aux infos ou à la télé (on voit grand) entre deux débats politiques… notre nouvelle sortie est là.
👉 Écoutez le nouveau single de Garciaphone 👈
Sept ans après l’onirique Dreameater, Olivier Perez, alias Garciaphone, fait un pas de plus dans la folk gracile et captivante à laquelle il a habitué le public de Microcultures, et pas que : un album se prépare.
Pour ma part, Garciaphone, c’est une découverte. J’ai bien écouté le précédent opus, quelques années après sa sortie, certes. Mais il est très différent de (re)découvrir un artiste à travers un album à peine masterisé, encore inconnu du public, gardé comme un précieux secret qu’il faudra inévitablement dévoiler. Les cordes et la voix ont une saveur inestimable, qui n’appartiendraient presque qu’à nous. Pour autant, il faut se préparer à la donner, la partager, la chérir en public pour que le public y goûte et la chérisse à son tour. Pour exhorter les auditeur.ice.s à se pencher sur ce nouveau joyau folk, il faut savoir en parler. Et pour en parler, il faut avant tout le comprendre.
Autant vous dire qu’à la première lecture des paroles de “Better and Better”, que nous pressentions déjà comme premier single, je me suis dit… “who the f*** is Gusto ?” 🤔 (à prononcer avec un accent américain).
“Gusto sing again with me…”
D’entrée de jeu, Olivier Perez parle de Gusto.
Gusto as a whole
For all things never done in vain
When’s the holiday for the worn-out soul
Stuck inside a hurricane
Il revient un peu plus tard dans la chanson, ponctuant une atmosphère sombre, entre perte et ouragans, de petites touches de gaité. C’est un peu comme si, en évoquant Gusto, on retrouvait une forme de sérénité.
Gusto sing again with me
I don’t understand
Why I lost it all what I had at hand
Options that turned out dead ends
Mais alors, vraiment, who the f*** is Gusto ?!
Si je devais en faire un portrait robot, je dirais que Gusto, c’est le mec sympa qui est toujours partant. Il est généralement de bonne humeur, mais il ne faut pas non plus le prendre pour une poire. Quand une situation difficile se dresse devant lui, le calme reste son allié : il sait ce qu’il a à faire. Cet équilibre interne est sa plus grande force. En plus, il vote NFP.
Bref, on a tous besoin d’un ami comme Gusto.
Quelle ne fut pas ma surprise quand, au cours d’une réunion d’équipe, j’apprends que “gusto” est synonyme d’enthousiasme pour nos amis anglophones 🤯 Ce n’est pas quelqu’un, mais une émotion.
J’ai rarement ressenti un si fort enthousiasme à propos de quelqu’un qui n’existe pas. Mais, finalement, n’est-ce pas mieux ? Car Gusto peut être partout à la fois, pour tout un chacun.
En fait, « Better and Better » évoque une lutte, celle qu’on se fait à soi-même pour retrouver l’élan, l’entrain (pour retrouver Gusto), le tout au rythme d’une guitare folk chaleureuse et enveloppante. En 2 minutes 46, ce nouveau single fait le portrait d’un monde à double sens, entre défaite et optimisme.
D’EP en album, “Better and Better”
À la déperdition, aux échecs et autres ouragans, Garciaphone oppose cette formule aussi inattendue que finalement motivante : « I’m getting better and better » (du Gusto tout craché).
Et on veut bien le croire !
J’ai fait mon petit bout de chemin dans la discographie du Clermontois, et depuis son premier EP Divisadora, paru en 2011, Olivier Perez fait briller l’étincelle d’un songwriting intimiste, profond et chaleureux. Une étincelle devenue flamme avec Dreameater et qui s’embrase aujourd’hui sur les notes de Better and Better.
Celui qui en parle le mieux, c’est probablement notre partenaire Judicaël de Only Lovers Records. C’est un peu notre Gusto à nous : enjoué, calme et sûr de lui, Judicaël collabore avec nous en co-édition. 🤝
« Je suis le parcours d’Olivier Perez, aka Garciaphone, depuis ses débuts, et j’ai toujours apprécié sa manière d’aborder le genre folk. Si difficile à défendre, ici en France. Et peut-être que ce que l’on peut reconnaître le mieux dans la musique d’Olivier, c’est son âme voyageuse. Qu’il soit aux USA ou en Espagne, Olivier parvient à nous emmener avec lui, et l’on est immanquablement happé par ses mélodies.
De là à dire qu’il compose à merveille des bandes sonores pour road-trips ensoleillés, il n’y a qu’un pas.
Et à vrai dire, je le franchirai avec plaisir, pour l’album « Ghost Fire », que Microcultures vous dévoilera bientôt. On y retrouve son inimitable timbre, et sa manière élégante et nonchalante de porter à nos oreilles un vague à l’âme pop, jamais trop mélancolique, jamais trop enjoué.
L’art du dosage ne s’apprend pas, à part peut-être sur les routes, vitres ouvertes, perdu dans un paysage état d’âme, à l’abri des vagues.«
Bref, faites vos valises, nous prenons la route avec Gusto ! 🗺️ 🚘 🛣️
– Julie